Mes chers amis, bonsoir,
Rassurez vous, je ne vais pas être bref !
Merci d’être venus nombreux fêter avec moi deux évènements importants, l’introduction en bourse de la foncière Paref, que j’ai créée avec quelques amis il y a une dizaine d’années et le micentenaire de l’entrée dans la vie active de la promotion 53 de l’Ecole Polytechnique.
Nombre d’entre vous ici sont donc des actionnnaires de Paref ou des polytechniciens, voire les deux. Ceux qui ne sont ni l’un ni l’autre peuvent certainement devenir l’un ou l’autre. Choisissez ce qui vous parait le plus facile ou le plus profitable.
Sur le plan de la profitabilité, je vous le dis en confidence et ne le répétez pas au risque de tomber sous le coup de la loi sur les délits d’initiés, Paref a fait un beau parcours avec un chiffre d’affaires 2005 plus du double de celui de 2004 et il n’est pas impossible que cela continue.
En décembre dernier, Paref a été introduite sur Euronext avec succès en vue d’opter pour le nouveau statut très favorable de SIIC. Avec l’augmentation de capital réservée réalisée peu avant, c’est environ 25 M¤ qui ont été ainsi levés, doublant la capitalisation de la société.
Ces fonds nous ont permis à ce jour de conclure des nouvelles acquisitions pour 36 M¤, dont des locaux loués à France Telecom au Forum des Halles ou deux immeubles de logements et commerces dans la meilleure partie de la rue de Rivoli. Grâce à un endettement de l’ordre de 2/3, nous pouvons faire encore de l’ordre de 50 M¤ de nouveaux investissements avant de revenir sur le marché.
Il y a actuellement beaucoup d’argent qui veut s’investir sur le marché immobilier mais Paref bénéficie d’un atout important par rapport à beaucoup d’autres acheteurs. Je veux parler de l’article 210 E du CGI qui favorise les foncières cotées et les SCPI, produit que nous avons aussi en magasin avec Pierre 48, SCPI de logements occupés, Novapierre 1, SCPI de murs de magasins et Interpierre, SCPI de bureaux, qui se transformeront sans doute en OPCI très bientôt.
Certes les prix ont beaucoup monté et nous savons bien que les arbres ne montent jamais jusqu’au ciel. Mais le marché nous parait sain, il n’y a pas de stocks excessifs comme lors de l’éclatement de la précédente bulle immobilière au début des années 90 et les taux d’intérêt sont bas et devraient le rester encore un certain temps.
Mais je ne veux pas vous priver plus longtemps du plaisir de voir la Tour Eiffel qui tue. Avant de laisser la place aux acteurs, je voudrais vous dire que cette pièce n’a pas été choisie au hasard. Cette comédie de Guillaume Hanoteau mise en musique par Georges Van Parys a été créée en 1949 au Show Boat puis au Vieux Colombier et reprise en 1954 au Théatre du Quartier Latin avec de jeunes acteurs débutants qui avaient nom Alice Sapritch et Annie Girardot puis en 1966 à la Télé avec Judith Magre, Mouloudji et Romain Bouteille. Elle avait servi de thème en avril 1955 à la revue Gamma de la promotion 53 de l’X. Vous comprendrez pourquoi dans un instant.
La compagnie de l’Aube a repris la Tour Eiffel qui tue
au printemps 2005 au Théatre du Renard et elle a eu beaucoup de
succès. Je lui ai demandé de la reprendre pour une
représentation exceptionnelle ce soir pour vous. Place au
spectacle !
22 h 15
J’espère que la pièce vous a plu à tous, même aux polytechniciens !
Je prie mes invités de rester encore quelques instants à leur place, le temps que les autres spectateurs puissent quitter la salle.
Vous avez donc compris pourquoi j’ai choisi cette pièce à la suggestion de notre caissier Yvon Bastide ici présent, malgré la dérision avec laquelle Guillaume Hanoteau y traite l’Ecole Polytechnique et les polytechniciens.
Fort heureusement, une délégation de la promotion 2003 est venue protester vigoureusement contre ce mauvais traitement et j’espère que leurs protestations ont été dûment enregistrées pour la postérité !
A propos de postérité, je voudrais vous dire que j’attendais ce jour depuis plus de 50 ans, pour transmettre au major de la 2003 un flambeau reçu de la 1903 lors de leur magnan – je veux dire repas- de cinquantenaire en 1953. Je n’ai pu le faire en 2003 car ils étaient en man½uvres mais mieux vaut tard que jamais.
Je me souviens, comme si c’était hier, de cette réunion mémorable au cours de laquelle de vieux messieurs compassés ont évoqué leurs souvenirs de l’Ecole en prose et en vers. J’étais assis entre le major – dont j’ai honte de dire que j’ai oublié le nom – et un évêque, Mgr Yanka, tout de violet vêtu. L’X mène à tout, il y a aussi un dominicain dans notre promotion, un cinéaste et même un assassin !
Je transmets donc ce flambeau virtuel à Franck Lirzin,
major de la 2003 et à ses camarades ici présents, en les priant
instamment de faire de même en 2053. La promo 1903, dont tous
les membres ont aujourd’hui disparu depuis longtemps, vit encore
un peu dans mon souvenir. Comme disait le poète, que le souvenir
de la 1953 coure encore dans les rues en 2053, longtemps,
longtemps après que tous ses membres auront disparu.
Cinquantenaire de la promo 1903:Hubert Lévy-Lambert, entre le major de cette promoet Monseigneur Yanka, |
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Franck Lirzin, major de la
promo 2003, a écrit à Hubert: Bonsoir,je voulais vous remercier pour la soirée
de lundi dernier qui, outre qu'elle fut très agréable,
restera sans aucun doute inoubliable. Je vous remercie
aussi pour le flambeau que vous m'avez confié. J'espère
en être digne et pouvoir le remettre au prochain major. ...
Franck Lirzin |
Mais trêve de sentimentalisme. Ces quelques minutes de laïus n’avaient pour objet que de permettre au traiteur de dresser les buffets qui vous attendent au rez-de-chaussée et au Foyer. Place aux réjouissances !
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