Hommage du responsable des Petits Frères des Pauvres

La première rencontre de Jacques d’Acremont avec les petits frères des
Pauvres remonte à 1997, année où il est désigné par le Comité de la Charte
du don en confiance comme censeur chargé de contrôler l'association pendant
une durée de 2 ans.

A l'issue de cette mission au cours de laquelle il découvre l’action et les
valeurs des petits frères, il devient bénévole à la fraternité Saint Maur,
dans le 11 ème arrondissement de Paris, où il accueille les personnes en
situation de grande précarité, souvent à la rue, pour les écouter, les aider
à retrouver leur dignité, parfois même leur identité, essayer en
particulier, avec les autres acteurs de l’association, de répondre à leur
problème de logement.

Un peu plus tard, il rentre au conseil d'administration de l'association qui
l'élit président en 2002, fonction qu'il assumera pleinement et avec courage
pendant ces 6 dernières années malgré la maladie contre laquelle il lutte de
toutes ses forces, sans que cela n'affecte en rien l'exécution de son
mandat.

Le 21 juin 2008, il trouve la force de venir lire son dernier rapport moral
à l'assemblée générale, rendant compte de ses 6 années de présidence, puis
vient au Conseil d'administration du 24 juin participer à l'élection du
nouveau Bureau de l'association. Ce sera son dernier Conseil d’administration.
Oui, il se sera vraiment battu jusqu’au bout de son engagement de petit
frère

Jacques nous laisse l'exemple d'un homme de cœur, de conviction et de
décision, avec des valeurs fortes. Sa personnalité attachante restera pour
tous les membres de l’association celle d’un homme d’une grande intelligence
et en même temps d’une grande simplicité.

Pendant son mandat de président, il a su donner aux petits frères des
Pauvres un formidable élan à travers leur projet associatif “ ensemble vers
les plus Pauvres ” qui mobilise toute l’association aujourd’hui.

“ Le mouvement est engagé, il faut le poursuivre ”, concluait-il dans son
rapport moral de juin dernier ; la meilleure façon de lui témoigner notre
reconnaissance est sans doute de répondre à ce souhait et de poursuivre
inlassablement ce combat contre la l’isolement, l’exclusion et la précarité,
ce combat qui aura été le sien jusqu’à la fin.