J’ai roulé de longues heures sur des routes et cailloux,
Virages et vols planés, roulades dans la joie.
Je me souviens encore de ces moments si doux,
Quand les petits enfants, s’amusaient avec moi.
Je suis la voiture rouge, rangée dans la vieille malle.
Cela fait si longtemps, mon dos s’est affaissé.
Enfouie sous un amas, ma triste tête a mal,
Ma bouche ne répond plus, mes yeux presque fermés.
Il me semble entendre, de très loin un murmure.
Une ombre d’espoir renaît, vais-je sortir de là ?
Oubliée dans le noir, mon cœur sous une armure
Ose tousser et vrombir. Je crie avec éclat.
Je sens une présence, celle d’un petit garçon.
Des mains d’abord timides, me frôlent d’une caresse.
La poussière s’envole, et emplie d’émotion,
Prête
à recommencer, mes roues se dressent !
Véronique Lévy Scheimann
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