Le temps passe, et je ne voudrais pas que, devant mon silence devant ton initiative de préparation d'une plaquette des 50 ans, tu croies que, tombé dans un état de sénilité avancée, je partage mon temps entre la sieste et un fauteuil devant la télévision... Et ce d'autant plus que je n'ai pas non plus participé au voyage de promo en Auvergne . . .
En fait, j'ai depuis presque deux ans un emploi du temps très chargé, ayant pris des responsabilités d'ordre culturel dans le coin de la Drôme où je passe une bonne partie de mon temps et ayant commis la bêtise d'accepter de prendre en charge la coordination de la réalisation d'une exposition - financée en partie sur fonds publics- pour cet été 2003 sur une gloire oubliée du 19e siècle. Il m'a fallu faire travailler ensemble des gens, de caractère parfois difficile habitant Bruxelles, Grenoble, la région entre Nîmes et Montpellier, et notre village drômois où l'on croit toujours que l'on a l'éternité devant soi, et j'ai dû me polariser sur cette affaire. Dans le cadre d'autres associations j'ai dû aussi m'occuper de cas sociaux lourds qui m'ont pris beaucoup de temps.
Comme, par ailleurs, je fais partie de ceux qui ne tiennent pas à s'afficher et ne sont donc pas a priori favorables à cette plaquette, j'espère que tu comprendras que, commençant à mettre un peu la tête hors de l'eau, je ne tienne pas à me plonger dans l'introspection, et que tu voudras bien m'en excuser.
Bien que cela puisse paraître contradictoire avec ce qui précède, je t'envoie par courrier séparé le chèque de souscription.
Si, au cours de l'été, tu voulais excursionner pas très loin des Cévennes où tu te trouves sans doute en ce moment, c'est avec plaisir que je te recevrai à Bourdeaux où les paysages sont beaux. Peut-être connais-tu déjà. L'exposition dont je te parlais plus haut n'est pas sans intérêt.
(Dépliant de l'expo par mail séparé)
Bien amicalement,
Jean-Paul Parenteau »
