Accueil Actualités Itinéraires Vie à l'École Réunions de promo Vie associative et culturelle Nous contacter
Album de promo Plaquette du quart de siècle Plaquette du mi-centenaire In memoriam Libres propos

36

Guy PONTVIANNE

Bizutage 1 Bizutage 2


C’est avec un brin de nostalgie que j’ai ressorti ces photos de notre bizutage. Heureusement personne ne peut se reconnaître sur la séance du zanzi et des plumes, ce qui n’est pas le cas de la ballade dans les égouts où plusieurs têtes sont identifiables. Comment me figurais-je, à l’époque, ce qu’allaient être les cinquante prochaines années de mon existence ? Avec les défaillances de mémoire (de plus en plus nombreuses) dues à l’âge, je suis bien en peine de m’en souvenir.

La réalité a été assez banale sur le plan professionnel  : carrière lisse avec un seul employeur, même si celui-ci a changé de statut en cours de route, ce qui m’a amené à passer du service de l’État (sous la forme du services des Poudres) à celui d’une société nationale (sous la forme de la S.N.P.E., Société nationale des Poudres et Explosifs). Un grand souvenir – et une grande fierté – dans ce parcours : la participation à la création en France de l’industrie des propergols solides modernes, et plus particulièrement la responsabilité du développement des chargements de propergol solide de satellites Diamant. Les conditions de travail étaient très pionnières et, avec le recul, je me dis qu’il fallait vraiment avoir la baraka pour que ça se soit passé aussi bien.

Sur le plan familial, beaucoup de grandes et de petites joies avec nos trois enfants, mais, hélas, une tragédie, le décès accidentel en montagne de notre fille aînée à l’âge de vingt et un ans. C’était il y a vingt - deux ans. Dieu merci, le temps a joué son rôle consolateur : petit à petit, les plages où l’on pouvait penser à autre chose qu’à la disparue se sont élargies et mon épouse et moi avons retrouvé un équilibre de vie satisfaisant.

Je n’aborde pas la dernière partie de mon existence sans quelque appréhension. Ce n’est pas mon propre sort qui me préoccupe ; jouissant d’un état de santé honorable, je cultive, comme tout un chacun, l’espoir qu’un bienheureux accident cardiaque m’épargnera de connaître Altzheimer et autres joyeusetés. Par contre, ayant vu disparaître autour de moi de nombreux parents, amis, anciens collègues, j’appréhende de voir encore les rangs s’éclaircir … Alors, un seul recours : que ceux qui restent se serrent les coudes, et que nous resserrions les liens avec la famille, les amis, la promo … En espérant être des soixante ans, et pourquoi pas plus loin encore, je salue tous les cocons, ceux que j’ai bien connus, à l’X ou ailleurs, et aussi tous les autres.

Retour en haut de la page Itinéraire de Guy Pontvianne
Page précédente Page suivante