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Démissionnaire
à la sortie de l’Ecole, j’ai rejoint Nîmes
pour mon service militaire dans les FTA. Ma myopie m’ayant
interdit de poursuivre mes rêves de pilote d’avions
militaires, j’avais abandonné l’idée de
choisir Salon-en-Provence et donc retenu l’artillerie
anti-aérienne à Nîmes. Ce fut d’ailleurs
moins par dépit que pour me rapprocher de ma famille gardoise.
C'est
pendant cette période que, grâce à Michel
COTSAFTIS, je pris contact avec le C.E.A. et notamment avec Georges
VENDRYES (40), le père des surgénérateurs. En
1956, les propositions ne manquaient pas : SNECMA, E.D.F., et
j’en passe. Mais, je fus sensible à l’animation
qui régnait alors à MARCOULE autour de la pile G1 et,
bien sûr, à l’argumentation développée
par G.VENDRYES et C.P. ZALESKI (le frère de Romain) sur
l’avenir du nucléaire et notamment des surgénérateurs.
Ces derniers sont capables de fournir en énergie l’humanité
pendant des millénaires sur la base de la consommation en
énergie d’aujourd’hui et, par ailleurs, de
consommer leurs propres déchets à longue vie. Mes chers
amis, cela est toujours vrai, n’en déplaise aux
écologistes mal informés ou mal intentionnés…
C'est
ainsi que j’entrais au C.E.A. en 1957 et que je fis toute ma
carrière dans le nucléaire (vingt ans au C.E.A. et
vingt ans dans l’industrie à NOVATOME/FRAMATOME).
Premiers embauchés sur les surgénérateurs avec
Pierre RIBON, j’ai eu la chance de vivre de RAPSODIE à
SUPERPHENIX une aventure technique exceptionnelle, commencée
autour d’un cube d’uranium naturel métallique d’un
mètre de côté (près de 20 tonnes), où
nous avons étudié à SACLAY la propagation de
neutrons rapides. Elle s’est poursuivie notamment par
l’aventure PHENIX, de la conception du c½ur jusqu’à
la mise en route industrielle du réacteur à MARCOULE.
PHENIX a été sans doute une des plus grandes réussites
du C.E.A., conjointement avec E.D.F. et nos industriels (1973). Le
passage à l’industrialisation de la filière des
surgénérateurs ou réacteurs à neutrons
rapides (RNR), avec la réalisation de SUPERPHENIX par NOVATOME
(j’y ai retrouvé Alain MENEZ ) a également été
une grande réussite technique. Des incidents techniques tout à
fait normaux - et en fait mineurs - pour un prototype de 1200 Mwe (
une première mondiale), ont été démesurément
exagérés par les écologistes mal informés
et les media. Des remises en cause de règles de sûreté,
d’interminables procédures judiciaires ont conduit alors
à des retards très importants pour la remise en route
de cette installation. SUPERPHENIX a redémarré en 1996
et, à l’issue d’une excellente année de
fonctionnement, ce réacteur a été mis à
l’arrêt définitif par Lionel JOSPIN. Quelques 40
années de développement de cette filière ont
ainsi été passées par profits et pertes, et
toute cette gabegie pour récupérer les 3% des voix
écologistes de Dominique VOYNET. Je pense sincèrement
que les présidentielles de 2001 ont aussi été
perdues par Lionel JOSPIN pour cette faute lourde. Les voix
vertes ne lui étant pas a priori destinées au premier
tour, il a en outre perdu à gauche au premier tour de très
nombreuses voix des milieux nucléaires…
Au
terme de ma carrière à Framatome, je me suis intéressé
à l’innovation technologique dans des domaines les plus
variés, selon l ‘inspiration des inventeurs
s’adressant à notre PDG… Cette expérience
fut enrichissante, passant de l’exploitation de l’énergie
thermique des mers par l’utilisation de l’effet Peltier,
à l’évaluation d’un nouveau système
mécanique de changement de vitesse automatique et jusqu’à
la fusion froide, rêve introduit par Stanley PONS et Martin
FLEISHMAN qui pensaient avoir domestiqué la fusion
thermonucléaire à l’aide d’un simple
électrolyseur…
Parti
à la retraite début 1997, j’ai poursuivi à
titre bénévole des travaux sur ce que l’on
appelle improprement toujours la « fusion froide »
au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) chez le
Professeur Jean-François FAUVARQUE, titulaire de la chaire
d’électrochimie industrielle. Après deux années
d’expériences infructueuses, mais très riches des
contacts établis avec de jeunes doctorants et doctorantes,
j’ai arrêté le type d’essais que nous avions
entrepris.
Je
reste cependant très au fait des travaux menés dans ce
domaine de par le monde, grâce à Internet. Aujourd’hui,
je suis associé à des expériences très
prometteuses sur le sujet menées par un ami autodidacte
Jean-Louis NAUDIN. Par ailleurs, je fais partie de la Société
Française d’Energie Nucléaire (SFEN - groupe de
réflexion XXIème siècle ) où
je m’emploie avec mes amis retraités à défendre
la seule voie - le nucléaire - qui aujourd’hui apporte
une réponse satisfaisante, à l’échelle des
besoins en énergie, au problème de l’effet de
serre … Avec d’autres amis, j’ai tenté,
mais sans succès, de faire redémarrer SUPERPHENIX ou au
moins de faire arrêter sa déconstruction…
Après
ce rapide tableau de mon parcours technique, je vais plus rapidement
encore évoquer ce qui représente pourtant la part
essentielle de mon existence : ma vie de famille. Nous avons,
avec mon épouse Jacqueline, trois enfants et sept
petits-enfants, lesquels sont notre joie de vivre bien sûr…
Jacqueline adore les voyages partagés avec des amis et nous
organisons chaque année un ou parfois deux circuits
touristiques avec l’aide d’un tour opérateur.
Vietnam, Chine, Birmanie, Laos, Guatemala, Pérou …et
j’en passe, n’ont plus de secrets pour nous. Nos amis
Jacques BAUJAT et Gilbert FLORENT font partie de nos quelque 90
fidèles… J’essaie par ailleurs d’aider
quelque peu mes amis du CCFD à SCEAUX. J’en terminerai
avec deux passions :
>
1.- la pratique du tennis (maintenant en double bien entendu) – nos
rencontres hebdomadaires avec de bons copains nous maintiennent en
forme malgré une troisième mi-temps parfois excessive où nous
commentons avec vigueur l’actualité - et j’ai été très fier ce
printemps d’avoir encore résisté à mon petit-fils Timothée (16 ans),
mais cela ne va pas durer hélas…
2.- la pratique de l’aéromodélisme radiocommandé (J.L. NAUDIN déjà
nommé en est un grand expert) où, sans doute quelque part, je réalise
mes rêves de jeunesse, le pilotage d’avions militaires, dans celui de
toutes sortes de drones , aussi bien sur simulateurs que sur le terrain
de WISSOUS.
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