Accueil | Actualités | Itinéraires | Vie à l'École | Réunions de promo | Vie associative et culturelle | Nous contacter |
Album de promo | Plaquette du quart de siècle | Plaquette du mi-centenaire | In memoriam |
Provençal
de naissance comme mon frère aîné, X51,
j’habitais Marseille avec mes parents. Pendant les vacances,
auprès des grands-parents viticulteurs, accablés par
leur humble labeur et si heureux de recevoir un peu d’aide, mon
enfance fut riche de parfums et de découvertes, parmi les
vignes et les collines, entre la sainte Baume et la sainte Victoire…
Dès
Pâques, à Sormiou : longues baignades dans la
calanque écrasée par le soleil et les falaises. Puis la
guerre, l’Occupation, les restrictions... Lycées Périer
et Thiers…
En
1953 : Carva , Paris, l’Opéra, les spectacles, le
jazz et la musique, la danse, les buffets ! Et 54 avec le Point
Gamma, son labyrinthe et ses hurlements d’épouvante
et « La partie de cartes », où je
jouais Panisse . Puis les examens généraux, un œil
sur le classement pour être certain d’intégrer
les Ponts et tout le reste pour revivre après la Taupe et
s’épanouir à Paris .
Fiançailles
puis mariage à Paris XV° (repas au « Cochon de
lait » chez les parents de Pierre Mazzolini), neuf mois au
2°Génie de Metz et la naissance de Sylvie, le 12 novembre
57 ; puis les deux années de l’École
des Ponts…et mon premier poste à Brest, les Travaux
Maritimes, l’Océan et l’Iroise, les étés
de baignades au Trez Hir, la voile et la danse et un peu de Provence.
Les
grands travaux de « la Marine qui construit beaucoup
de bâtiments… à terre ! » et la
Nouvelle École Navale à Lanvéoc Poulmic,
grand’½uvre de P.J.Guth, architecte, Grand Prix de Rome…
et la naissance de Florence, le 16 janvier 62… Heureux !… Mais
angoissé par l’énorme charge de travail de
tous ces grands projets. Puis les études de l’Ile
Longue, avant de retrouver les « Ponts » au
port de commerce, y achever la forme de radoub pour 300.000
tonnes, et le port de plaisance du Moulin Blanc, créer
ceux de l’Aber Wrach et Morgat et, surtout, le port en eau
profonde de Roscoff, qui me valurent des sueurs froides, quand
arrivaient les tempêtes de SO ou de NE ! Mais quelle
fierté pour les inaugurer... que de joies, lorsqu’on
retrouvait les grands parents à St Zacharie et les parents et
amis à Colmars dans les Alpes.
Octobre
60, le Planning Familial créé à Brest, Novembre
66 notre grand appartement, puis Mai 68 et les manifs, l’Académie
Chorégraphique de Brest et 1972, mutation à Metz,comme
DDE adjoint. Recyclage poussé en urbanisme, grâce à
mon ami Lanfranco Virgili, et dans le management ; c’est
l’occasion avec le Rotary-Club de Metz-Rive-Gauche de créer
le foyer de 35 lits pour I.M.C. Bernard Delforge et, avec J.M.Rausch
et J.M.Pelt, le célèbre botaniste, de réhabiliter
le vieux Metz. Que de joies en découvrant le Pays du Sel et de
Georges de la Tour et d’émotions en visitant le
plateau de Gravelottes, les forts de la ligne Maginot et, survolant
en hélicoptère la Woêvre et la Champagne, d’y
retrouver les horribles blessures de la guerre de 14-18, où le
père de mon père repose près de Ste Ménehould…
Mais,
comme un séminaire dans l’abbaye de Sénanque ( !
) avait réveillé tous les parfums des collines
provençales, j’acceptai avec enthousiasme le poste de
DDE à Valence et, breton d’adoption, je redevins
provençal en lançant une croisade pour préserver
la Drôme de toutes les insupportables dégradations
subies par le pays de mon enfance ; et là j’eus la
merveilleuse chance d’être assisté par une équipe
de rêve pour restaurer les monuments, villages et centres
anciens et d’initier le transfert du siège de la DDE
dans le couvent des Capucins de Valence. Et bien d’autres
aventures qui m’ont valu le titre de DDE yéyé…
et changé le c½ur de ma vie.
En
1979, l’année jubilée des cinquante ans de
mariage de mes parents, j’ai vécu, successivement :
ma mutation à Quimper, conforme à mes engagements
bretons et à ma volonté très affirmée,le
décès cruel de mon frère Sylvain, emporté
par une inexorable pathologie cardiaque qui me quittait, laissant une
grande fille et trois garçons à suivre dans leurs
études et sa veuve à assister fraternellement, ma
séparation conjugale que j’estimais inexorable et qui
aboutit à notre divorce en 1983 !... et,
malgré tout, le bonheur de retrouver tous mes amis
finistériens et brestois…
Mais
la fin Décembre me surprit car, le 26, fête de St
Etienne, j’acceptai le poste de DDE dans la ville du même
. Et le réveillon du Jour de l’An fut merveilleusement
inoubliable !…
Donc,
ayant accompli ma mission en Finistère, parachevé la
gigantesque forme de radoub de Brest, pour pétroliers d’une
Mégatonne, et le bouclage des routes express Sud et Nord vers
nos deux départements voisins, je m’installai dans la
DDE de la Loire. Là, j’eus la chance de prolonger la
ligne de tramway vers le nord, et de découvrir les barrages
car il importait de requalifier quatorze anciens ouvrages, de
contrôler l’écrêteur de crues de Villerest
sur la Loire, et d’aménager le site de sa retenue et de
tout son environnement. Mais le pire fur d’étancher le
barrage du Rouchain qui alimente Roanne – la ville de notre
Ministre ! - en eau potable), car il était construit sous
la responsabilité de nos prédécesseurs mais il
fuyait comme une passoire avant même sa mise en service. Plus
agréables furent les projets autoroutiers de Firminy et le
contournement de Saint-Chamond qui m’enchante encore lorsque je
l’emprunte … Il m’est cependant impossible
d’oublier les trois plans Orsec démentiels qui ont
dévasté la région en Novembre 1982 : une
crue séculaire de la Loire, un ouragan et une tempête de
neige. Et je garde en mémoire tout ce qui m’a
secoué, ému et enrichi, et dans mon c½ur tous
ceux qui m’ont aidé et aimé !
J’étais
si profondément attaché à la Loire que je ne pus
accepter qu’après plusieurs contacts le poste de
Directeur Adjoint du CETU à Bron, grâce l’I.G.
Beau, qui me permit de me régaler de projets, de recherches et
de promotion pour les tunnels en France et dans le monde, dans le but
de diffuser nos avancées technologiques et de défendre
nos idées… À l’époque, je frimais
en disant : « Les tunnels ne sont pas des puits,
car si l’on y entre, ils ont une sortie ! » et
à tous mes proches : « Un métier…
des voyages ! ». C’est ainsi que j’ai eu
le bonheur de présenter le « nec plus ultra »
de la perception des contrastes et de la psycho-physiologie de la
conduite dans le brouillard à Melbourne et de faire le Tour du
Monde avec Gaby, ma tendre épouse, et, bien plus tard, déjà
Inspecteur Général en Ile de France, d’assumer au
pied levé le contrôle de la sécurité du
Tunnel sous la Manche…
Et
maintenant, je profite pleinement de ma retraite en oeuvrant
bénévolement comme il me plaît dans tout ce que
j’aime, à Brest, en Provence et ailleurs, y compris pour
la musique avec notre association « Berthe Plantade »
créée pour soutenir de jeunes solistes.
So
long ! Amicalement, votre
« Micro-Steph » !
Retour en haut de la page | Itinéraire de Maurice Étienne |
Page précédente | Page suivante |