Michel FREY

Je suis décidément très paresseux dans cet état de vacances permanentes qu’est la retraite, quand il s’agit de prendre ma plume, même une plume électronique !

Pour te dire en quelques mots ce que j’ai fait de ma vie : carrière professionnelle lambda, d’abord dans l’industrie textile, puis dans la construction de machines textiles. Vie familiale assez bien remplie, avec quatre enfants puis, à ce jour, onze petits-enfants.

Une vie différente a commencé avec la retraite où, à la suite d’un de mes fils, je suis parti au Brésil. J’y ai commencé à faire de la reforestation : je plante des arbres de la « forêt atlantique » en essayant, ce qui n’est pas toujours facile, de respecter la biodiversité : dans notre région, l’Espirito Santo, au nord-est de Rio de Janeiro, il y a environ six cents espèces ligneuses. Cette opération, commencée il y a quinze ans, m’a déjà permis de planter 250000 arbres. Elle n’a pas de but lucratif, puisque certains des arbres que je plante atteignent leur maturité après deux cants ans … J’ai d’ailleurs, pour financer tout cela, créé une O.N.G. de droit brésilien, l’Institut Jacques Walter, qui doit permettre de poursuivre le travail après moi.

Certains cocons se souviendront que déjà, à l’École, j’avais une passion pour les orchidées. Ca ne s’est pas arrangé,e t je dois dire que les sept cents espèces de cette famille recensées dans mon petit État me donnent un ample champ d’exercice. J’ai d’ailleurs, il y a quelque temps, découvert une espèce inconnue qui vient d’être publiée dans une revue spécialisées de là-bas. Pour les curieux, elle s’appelle « Pseudolaelia brejetubensis M. Frey » - et certains considèrent que, ce faisant, j’ai acquis l’immortalité. Voire !

Si des cocons, de passage au Brésil, souhaitaient voir ce que fait un farfelu dans mon genre, je suis évidemment tout prêt à les accueillir. Je pourrai aussi leur montrer un Brésil un peu différent de celui des agences de voyage.

Je joins à ce mel deux photos, l’une de mon orchidée nouvelle, telle qu’elle a été publiée, l’autre d’un paysage typique de mon coin …